mardi 9 novembre 2010

concours de laideur

Si une équipe a besoin d'un "match référence", eh bien Toulouse a fait le sien contre Lens (1-1).
Mais référence dans tout ce qu'il ne faut pas faire. "Impossible de faire pire" que je me suis dit. Si en fait, on pouvait aussi perdre le suivant à Nice par exemple.
C'est fait. 2-0.
D'accord, c'est serré et même 7eme, on est à trois points du leader brestois mais rien n'arrêtera cette descente aux enfers  si on ne trouve pas un attaquant qui cours sur la pelouse, attrape un ballon, dribble des défenseurs, patate et but.(d'accord, ce n'est pas que ça mais bon, c'est beaucoup ça, hein.)
Il y avait du monde ce soir-là au Stadium. Une belle affluence, troisième plus grosse de la saison, pour voir deux équipes rivaliser de maladresses, de paniques incontrôlables, de passes surréalistes, d'absence de jeu, de danger, d'occasions...je pourrais continuer comme ça des heures. Le Néant. Voilà ce qu'on a vu ce soir-là au Stadium.
Ça commençait bien pourtant avec le péno en notre faveur à la 6eme et avec la béatitude mêlée de candeur qui est celle du supporter idiot (moi), je me suis dit:
"ça commence bien".
Puis j'ai bâillé aux corneilles. C'est mon côté "chat noir". Le mercredi précédent je sors de ma tanière par un soleil à tout casser. Temps idéal pour croiser du joueur en goguette. Benco! Place du Capitole, voilà Daniel Congré avec un photographe. Je m'arrête et le salue brièvement, le félicitant au passage pour son doublé à Sochaux quelques jours auparavant et comme un con je rajoute "bonne continuation"....non mais quel con.
Faut-il rappeler que j'avais souhaité une "bonne saison" à Gignac juste avant sa blessure, son départ pour M....., sa disette face aux buts de France, d'Europe et de Navarre?
Miaou...!

Bref, tout ça n'a plus d'importance car j'ai trouvé la solution à nos problèmes: le buteur qui va nous sortir de ce mauvais pas. Je n'ai pas vraiment de mérite, il était assis juste devant moi, dans le virage.




Je n'ai pas osé le déranger, il était en pleine conversation avec ses acolytes. En tendant l'oreille j'ai entendu tout le bien qu'il pensait de l'équipe malgré cette mauvaise passe, la faim de ballons qu'il avait, le désarroi dans lequel le plongeait son inactivité et surtout la perplexité que lui inspirait le silence de Sadran qui ne répondait à aucun de ses coups de fil, sans parler de Casanova qui soigne son toc du 4-1-4-1 comme il le peut, de séance psy en séance psy, sans trop de résultats (on parle d'un blocage en rapport avec le Surmoi...). C'était peut-être mieux quand il éteignait et rallumait 9 fois la lumière du vestiaire avant de sortir ou qu'il vérifiait 5 fois que la Bodega du Tef' était bien fermée après chaque match.
Tout ça pour dire que ce type-là avait l'air motivé, prêt à rentrer au moindre signe du coach. Il fallait que je sache qui il était mais alors que je m'apprêtais à toquer du doigt sur l'épaule du sauveur, les trois coups de sifflets de cet insupportable monsieur Varela, véritable boucher du match, a donné le signal du départ aux spectateurs qui grommelaient leur mécontentement, emplissant le Stadium d'une rumeur sourde. Tout le monde debout, je perds mon homme dans la foule en mouvement. Et son maillot n'était même pas floqué...pas l'ombre d'une piste du coup.
En somme, à TFC-Lens, j'aurais vu mon pote Alex s'énerver pour la première fois contre un arbitre, debout, bras en l'air, et j'aurais vu de dos l'attaquant que Toulouse attend.

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